Instrument utilisé: 

Née en 1983 à Londres, d'une mère anglaise et d'un père gambien1. Elle est issue d'une des principales lignées de griots d'Afrique de l'Ouest. Elle est la petite-fille d'un maître griot, Amadu Bansang Jobarteh, et la cousine de Toumani Diabaté2. Elle est également la sœur d'un joueur de Kora de la diaspora, Tunde Jegede2,3.

Elle est la première femme membre de cette famille à jouer en public de cet instrument4. Avant elle, la pratique de l'instrument était exclusivement transmise de père en fils. La kora est un élément important de la culture des peuples Mandingues, en Afrique de l'Ouest, et en jouer est réservé uniquement aux griots5. Elle est la petite-fille du griot de sa lignée, Amadu Bansang Jobarteh, qui a migré du Mali vers la Gambie. Son cousin, Toumani Diabaté, est bien connu comme joueur de Kora. Elle étudie la Kora depuis l'âge de trois ans, avec dans un premier temps un apprentissage par son frère Tunde Jegede, puis par son père, Sanjally Jobarteh6,7.

Elle étudie au Royal College of Music, où elle joue du violoncelle, du piano et du clavecin, et peu après, poursuit à la Purcell School of Music pour étudier la composition2,6. Dans la même période, elle participe à plusieurs formations orchestrales, y compris la River of Sound avec l'Irish Chamber Orchestra, et avec la percussionniste écossaise Evelyn Glennie2, ou encore l'Orchestre philharmonique royal, le Britten Sinfonia.

Sur scène, elle collabore avec de nombreux musiciens, dont Oumou Sangaré, Toumani Diabaté, Kasse Mady Diabaté et l'Orchestre symphonique de la BBC. Elle contribue comme compositrice et musicienne à deux albums de son frère Tunde Jegede, Malian Royal Court Music, et  Lamentations, et compose à cet effet deux pièces, que l'on retrouve aussi sur l'album Trance Planet Vol. 5. Au Mexique en 2014, au Festival Internacional Cervantino, elle constitue un groupe avec Kari Bannermann à la guitare électrique, Kyazi Lugangira sur une guitare acoustique, Mamadou Sarr aux percussions Africaines, Alexander Boateng à la batterie et Andi McLean à la basse8.

Une femme à la peau brune et claire, portant de fines nattes africaines lui tombant sur les épaules, joue en fermant les yeux de la kora. Derrière, on peut lire sur une affiche "Africa Together".
 
Sona Jobarteh jouant de la kora à l'université de Cambridge pour la Journée mondiale de l'Afrique 2014.

Après avoir obtenu son diplôme à la School of Oriental and African Studies (SOAS), Jobarteh partage son temps en tant qu'artiste et professeure de kora, faisant connaître le répertoire et l'histoire de cet instrument aux nouvelles générations. Elle travaille avec son père qui a fondé une école de musique en Gambie,  portant le nom de son grand-père8. Son premier album personnel est Afro-Acoustic Soul, publié en 2008 qui contient des chansons douces-amères et des thèmes sociaux6.

En 2009, elle fait ses débuts en tant que compositrice de musique de films, lorsqu'elle a été mandatée pour créer la bande son d'un film documentaire sur l'Afrique, écrit et dirigé par Owen 'Alik Shahadah, et intitulé Motherland2,6,9. Elle ouvre en 2014 une école de musique où est enseigné le jeu des instruments traditionnels de la culture mandingue (notamment kora, balafon, et djembé)2. Cette année-là, pour la commémoration de la Journée mondiale de l'Afrique, elle participe au mois de mai à l'événement Africa Together organisé à l'université de Cambridge10.