La paléogénétique est une discipline de la biologie s'intéressant à la récupération et à l'analyse des séquences d'acides nucléiques des organismes du passé à partir de leurs restes fossiles mais aussi à partir d'ADN ancien présent sur différents substrats comme des sédiments1. On parle alors d'ADN environnemental2.
Histoire
La paléogénétique est une science récente, dont le développement a été permis par le progrès des techniques de biologie moléculaire3. Les premières séquences d'ADN issus d'êtres vivants morts depuis plusieurs milliers d'années ont été isolées grâce aux nouvelles techniques de clonage de l'ADN, en 1984 à partir d'un Equus quagga quagga empaillé4, puis en 1985 à partir d'une momie égyptienne5.
Méthodes
Notes et références
- « CNRS - Institut écologie et environnement - Actualités de l'institut » [archive], sur www.cnrs.fr (consulté le 23 juin 2017)
- (en) Lizzie Wade, « DNA from cave soil reveals ancient human occupants », Science, vol. 356, no 6336, , p. 363–363 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 28450591, DOI 10.1126/science.356.6336.363, lire en ligne [archive], consulté le 23 juin 2017)
- Ludovic Orlando & Catherine Hänni, « Du nouveau pour l'ADN ancien », Société française de génétique, vol. 16, (lire en ligne [archive])
- Russell Higuchi, Barbara Bowman, Mary Freiberger, Oliver A. Ryder et Allan C. Wilson, « DNA sequences from the quagga, an extinct member of the horse family », Nature, vol. 312, , p. 282-284 (DOI 10.1038/312282a0)
- Svante Pääbo, « Molecular cloning of Ancient Egyptian mummy DNA », Nature, vol. 314, , p. 644-645 (DOI 10.1038/314644a0)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
La paléogénétique, l’étude génétique des organismes et populations du passé, est devenue possible quand les méthodes de la biologie moléculaire ont permis l’analyse de l’ADN préservé en état très dégradé et en très faible quantité dans certains restes biologiques anciens comme des ossements, des dents, des poils, ou encore des tissus mous de momies. Ces études ont contribué de manière très significative à l’archéologie, la paléontologie, la paléopathologie ou encore la paléoécologie. Plus récemment, le progrès des méthodes de séquençage de l’ADN a conduit à un nouveau saut quantique de ce domaine puisque le séquençage de nouvelle génération rend possible non seulement l’analyse de quelques gènes mais aussi de génomes entiers des organismes du passé augmentant de plusieurs ordres de grandeur la quantité d’informations que l’on peut obtenir. Ceci a permis une révision de notre vision des dernières étapes de l’évolution humaine et du peuplement de l’Eurasie et de l’Amérique, mais aussi des processus de domestication des animaux et de certaines plantes, de l’évolution des populations sauvages animales et végétales en réponse aux changements climatiques, de l’évolution des pathogènes responsables d’épidémies, etc. La paléogénomique a ainsi déjà réussi à révolutionner l’idée que nous nous sommes faite de l’évolution récente de notre espèce, et on peut légitimement attendre d’elle d’autres très belles contributions à l’archéologie.